- sous-ventrière
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♢ Loc. fam. Manger à s'en faire péter la sous-ventrière : manger avec excès, s'empiffrer.sous-ventrièren. f. Courroie attachée aux deux limons d'une voiture et qui passe sous le ventre du cheval. Des sous-ventrières.⇒SOUS-VENTRIÈRE, subst. fém.A. — SELLERIE. Courroie qui joint les deux brancards d'une charrette en passant sous le ventre du cheval, pour empêcher le véhicule attelé de basculer; sangle qui maintient la selle en place, en passant sous le ventre du cheval. Les sous-ventrières des attelages dégouttaient de boue liquide (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 380).B. — P. anal., pop., vieilli. Ceinture (de pantalon). J'en étais lourd, de ces mots, à plus savoir où il fallait mettre l'ardillon de la sous-ventrière (GIONO, Baumugnes, 1929, p. 81).— Loc. verb. fig. [Pour marquer un comportement excessif, un effort violent] Verbe d'action + à se/s'en faire péter la sous-ventrière. Avec excès. Je tournais la manivelle, « à me faire péter la sous-ventrière », comme disait mon père (P. GUTH, Mém. d'un naïf, 1953, p. 120 ds QUEM. DDL t. 14). Manger à s'en faire péter la sous-ventrière. Synon. de à s'en faire éclater, péter le cylindre (v. cylindre B 1 b rem.). [Avec ell. du verbe] La fête fut fameuse et la galimafrée mémorable. A s'en faire péter la sous-ventrière, déclara le cousin Théodore (...) qui n'a pas l'usage de la vie de château (ARNOUX, Calendr. Fl., 1946, p. 110).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1762: sous-ventriaire, dep. 1798: -ière. Étymol. et Hist. 1. 1367 souz-ventriere « courroie attachée aux deux limons d'une charrette passant sous le ventre du cheval limonier » (Comptes du roi de Navarre, éd. E. Izarn, p. 470); 2. a) 1842 « ceinture, écharpe » (H.-Fr. JAUBERT, Vocab. du Berry); b) 1907 s'en faire péter la sous-ventrière « manger ou boire avec excès » (FRANCE). Dér. de ventrière aux sens de « ceinture de l'armure » puis « sangle qui passe sous le ventre d'un cheval »; préf. sous-. Bbg. BARB. Misc. 1 1925-28, p. 35.
sous-ventrière [suvɑ̃tʀijɛʀ] n. f.ÉTYM. 1370; de sous-, et ventre.❖1 Courroie attachée aux deux timons d'une charrette, et qui passe sous le ventre du cheval. Sangle qui maintient la selle, en passant sous le ventre du cheval (⇒ Harnais).1 (…) une belle jument blanche comme une jatte de lait (…) et qui, crottée jusqu'à la sous-ventrière (…)Barbey d'Aurevilly, l'Ensorcelée, p. 28.2 Le soleil donnait en plein sur lui, comme tantôt sur ma mère, et j'ai cru voir lui zébrant le flanc une sorte de bande ou raie rouge, peut-être une sous-ventrière, peut-être qu'il allait quelque part pour être attelé, à une carriole ou similaire.S. Beckett, Têtes-mortes, p. 13.2 (1878). Par ext. (pop. et vx). Ceinture du pantalon. — ☑ Loc. fam. Manger à s'en faire péter la sous-ventrière : manger avec gloutonnerie, avec excès. ⇒ S'empiffrer.
Encyclopédie Universelle. 2012.